Une très forte évolution des encours des ETF a lieu partout dans le monde, mais reste encore très timide chez les CGP.  Damien Ledda, directeur de la gestion et Roni Michaly, président de Galilée AM

Les ETF (Exchange Traded Funds) poursuivent leur fulgurante ascension en tant que produit d’investissement démocratisé pour un nombre croissant d’acteurs, qu’ils soient professionnels ou épargnants individuels. Selon Morningstar, les encours gérés en ETF représentent désormais 27% des encours de la gestion collective totale rien qu’en Europe, soit presque un triplement en dix ans, au détriment principalement des fonds de gestion active traditionnels.

Les raisons de ce succès sont nombreuses : accessibilité avec de faibles montants, liquidité accrue grâce à la cotation en continu, frais de gestion moindres que les parts de fonds actifs dédiés au «retail », transparence sur la composition de l’indice sous-jacent, élimination du risque de sous-performance par rapport un à indice de référence…

Les arguments ne manquent pas pour entraîner une poursuite de la réallocation des actifs vers ce type de support. Pour les gérants d’actifs et les gestionnaires de patrimoine (CGP), l’exercice d’allocation d’actifs d’un portefeuille s’en voit donc bouleversé. Toutefois, malgré cette popularité croissante, l’expertise d’un gérant de portefeuille reste indispensable pour maximiser les bénéfices permis par ces instruments financiers dans le cadre d’une allocation d’actifs réalisée avec plusieurs ETF.